Paroles Les deux ménétriers (galop macabre) de Louis Lynel

Louis Lynel
  • 5.0Vous n'aimez pas les paroles de Louis Lynelloading
  • Note 5.0/5 basée sur 37 avis.
  • Artiste: Louis Lynel1194
  • Chanson: Les deux ménétriers (galop macabre)
  • Langue: Français

Les chansons similaires

Le Mort Joyeux de Peste Noire

Dans une terre grasse et pleine d'escargots Je veux creuser moi-même une fosse profonde, Où je puisse à loisir étaler mes vieux os Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde. Je hais les testaments...

Les gens sans importance de Yves Duteil

Ce sont des gens sans importance Avec des gestes quotidiens Qui font renaître l'espérance Et le bonheur entre leurs mains. Ce sont des gens sans artifices Qui vous sourient quand ils sont bien Et vont...

Je t'attends de Axelle Red

Tous ces gens qui passent autour de moi Dans la ville Ces gens qui courent et qui marchent au pas Ou vont ils Est-ce le vent qui les pousse Vers d'invisibles rêves que voient ils au bout de leur course Quand...

Hommes Perdus de Jeanne Cherhal

Vous mes morts et vous mes vivants vous mes hommes perdus Ne vous poussez pas trop dans les rangs C'est assez grand Vous mes morts et vous mes vivants vous mes chers disparus Parlez sans crier je vous...

Les chevaux de Jacqueline Dulac

Tu les prends par le col, tu les prends par le cou, Ils ont confiance en toi, ils ont confiance en nous Les chevaux, les chevaux! Dans ces pays de brume ou dorment les maisons Ils s'en vont sous la pluie...

Textes et Paroles de Les deux ménétriers (galop macabre)



Sur les noirs chevaux sans mors,
Sans selle et sans étriers,
Par le royaume des morts
Vont deux blancs ménétriers.
Ils vont un galop d'enfer,
Tout en raclant leur crincrin
Avec des archets de fer,
Ayant des cheveux pour crin.
Au fracas des durs sabots,
Au rire des violons,
Les morts sortent des tombeaux.
Dansons et cabriolons !

Et les trépassés joyeux
S'en vont par bonds et soufflant,
Avec une flamme aux yeux,
Rouge dans leurs crânes blancs.
Et les noirs chevaux sans mors,
Sans selle et sans étriers
Font halte et voici qu'aux morts
Parlent les ménétriers :

Le premier dit, d'une voix
Sonnant comme un tympanon :
"Voulez-vous vivre deux fois ?
Venez, la Vie est mon nom !"
Et tous, même les plus gueux
Qui de rien n'avaient joui,
Tous, dans un élan fougueux,
Les morts ont répondu : "Oui !"

Alors l'autre, d'une voix
Qui soupirait comme un cor,
Leur dit : "Pour vivre deux fois,
Il vous faut aimer encor !
Aimez donc ! Enlacez-vous !
Venez, l'Amour est mon nom !"
Mais tous, même les plus fous,
Les morts ont répondu : "Non !"

Et leurs doigts décharnés,
Montrant leurs coeurs en lambeaux,
Avec des cris de damnés,
Sont rentrés dans leurs tombeaux.
Et les blancs ménétriers
Sur leurs noirs chevaux sans mors,
Sans selle et sans étriers,
Ont laissé dormir les morts.

Paroles: Jean Richepin. Musique: Lucien Durand   1924 autres interprètes: Damia (1927), Edith Piaf (1936), Barbara, Armand Mestral note: Chanson écrite en 1891, parue en 1899 dans le recueil de Jean Richepin "La bombarde - Contes à chanter".

N'hésitez pas à faire une recherche de paroles d'une chanson dont vous ne connaissez qu'un morceau de texte avec notre moteur de paroles et chansons