Paroles Avec eux de Grand Corps Malade

Textes et Paroles de Avec eux

(GCM:)
On s'est connus à l'école, en colonie ou au sport
On s'est jaugés, on s'est parlés, ces p'tits débuts qui valent de l'or
La vie a fait qu'on s'est revus, l'envie a fait qu'on est restés
Ensemble autant qu'on a pu, sentant qu' ça allait nous booster

(JI:)
On a su, dès nos débuts, qu'il y avait quelque chose de spécial
Mes lascars m'ont convaincu que leur présence m'était cruciale
Alors, on se souffle dans l' dos pour se porter les uns les autres
On s'est compris sans même s'entendre, chaque fois qu'on a commis des fautes

(GCM:)
Et puis, c'est en équipe qu'on a traversé les hivers
Et les étés ensoleillés, les barres de rire et les galères
Ils m' sont devenus indispensables, comme chaque histoire a ses héros
Ils sont devenus mes frangins, mes copains, mes frérots

(JI:)
On forme un bloc où l'intégrité s' pratique pas à moitié
Et je reste entier aussi parce qu'ils m'ont jamais diminué
Au coeur d' cette cité, ils m'ont bien ouvert les yeux
Pour éviter les pièges à loups des jaloux envieux d' not' jeu

(GCM:)
J'aurai jamais assez de salive pour raconter tous nos souvenirs
Ils ont squatté dans mon passé et s'ront acteurs de mon avenir
On a tellement d'histoires ensemble qu' j'ai l'impression d'avoir cent ans
Nous on s' kiffe
(JI:) et ça s'entend,
(GCM:) on fait du bruit,
(JI:) et pour longtemps

On s'dépense beaucoup même avec walou dans les poches
L'adversité on la connaît (les 2:) on en a fait un parent proche
(JI:) J'ai tellement squatté leurs caisses qu'on croyait qu'j'y habitais
(les 2:) C'était notre coffre-fort (JI:) où toutes nos idées s'abritaient

(Refrain)
(GCM:) Avec eux j'ai moins de failles, (JI:) avec eux je me sens de taille
Avec eux rien que ça taille, (GCM:) ça tient chaud quand y caille
(les 2:) Avec eux j'ai moins de failles, avec eux je me sens de taille
(JI:) Bien posé sur les rails, (GCM:) on a la dalle et on graille

Avec eux, on a écrit quelques belles pages de notre histoire
(JI:) Et je vous assure que c'est pas fini, (GCM:) suffit de nous voir pour le croire
À vouloir faire des trucs ensemble, en fait, ce qu'on a le mieux réussi
C'est de fabriquer une amitié, (JI:) potes à perpète (GCM:) et sans sursis

Avec eux, on cherche tout le temps, on est toujours aux quatre cents coups
Mais les meilleurs moments c'est quand même quand on fait rien du tout
Capables de rester quatre jours à la terrasse d'un café
(JI:) On s'nourrit de ces instants parfaits, (les 2:) pour nous, glander c'est taffer

Je crois que c'est avec eux que j'ai passé le plus de soirées
Certaines bien réussies, mais la plupart un peu foirées
(GCM:) Pas la bonne tête, (JI:) pas les bonnes sapes (GCM:) ou pas assez accompagnés
(les 2:) Mais rentrer en boîte, pour nous, c'est clair qu' c'était jamais gagné

(GCM:) Entassés dans une voiture avec la musique qui sort des f'nêtres
À la recherche dans tout Paris d'un pauvre endroit qui nous accepte
Ça finissait à trois heures à Montmartre (JI:) avec les crêpes à emporter
(GCM:) Les doigts congelés et l'huile qui goutte sur nos vieux jeans tout salopés

(JI:) Faut que j' leur précise un petit truc, Grand Corps, avant qu'on enquille
Bien avant qu'on s' mette en tête de foutre au monde une grosse béquille
On avait un drôle d'humour lourd qui f'sait détaler les filles
(les 2:) On était des boules de bowling perdues sur des pistes sans quilles

Rétrospectivement j'nous r'vois sapés comme des charclo
(JI:) À essayer de négocier alors que le débat était clos
Leur présence m'est essentielle, (GCM:) elle aide à s' tenir debout
(JI:) Nos rêves se conjuguent au pluriel,
(GCM:) quand je parle de moi,
(JI:) moi, je dis nous

(au Refrain, x2)

(GCM:) L'amitié, c'est une autoroute avec de belles destinations
Elles sont toutes bien indiquées et ça devient vite une addiction
Ça r'ssemble un peu à l'amour mais en moins dur, je vais m'expliquer
C'est plus serein, moins pulsionnel donc forcément moins compliqué

(JI:) Paraît que l'entourage, ça change vachement quand t'as la cote
C'est pour ça que c'est rassurant d'évoluer avec ses potes
Notre dur labeur paye, on voit les portes qui s'entrouvrent
Dorénavant,
(GCM:) les phases,
(JI:) on les cherche plus,
(les 2:) on les trouve

Paroles: Grand Corps Malade, John Pucc'. Musique: Feed Back   2008  "Enfant de la ville" © Anouche Productions note: Grand corps Malade : {GCM:}, Jacky Ido : {JI:}

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